Le quatrième jour – Le Magistère du Pape François sur les migrations

Original : anglais

Notes de la quatrième journée de la session « Un monde en mouvement : un défi pour l’Assomption aujourd’hui » organisée par le Secrétariat international pour la justice, la paix et la sauvegarde de la création le jeudi 8 juillet 2021.

La prière d’ouverture a été présentée par Sœur Myriam Collon PSA et Sally Roddy PSA laïque. Sur la tragédie et l’espérance vues dans la vie des migrants et des réfugiés au Kivu, RDC.

Ces familles ont été forcées de fuir, les mains vides, lorsque des groupes armés ont envahi leur village. Certaines personnes ont disparu, d’autres ont fui dans la direction opposée, certaines ont été tuées. Le reste a établi un camp informel ailleurs, avec des bouts de bâche comme abri contre la pluie. Ils n’ont que peu ou pas de nourriture, sauf ce qu’ils peuvent trouver, et pas de vêtements de rechange. Des mères portent des bébés dans leurs bras, la détresse et l’agonie se lisent clairement sur leurs visages.  C’est une tragédie. Vers qui peuvent-ils se tourner ?

Puis nous entrevoyons la joie : des familles réunies. On ne peut qu’imaginer le soulagement et le bonheur absolu de ce moment et en être reconnaissant.  On nous rappelle que : L’espoir est un mode de vie pour nous tous

Original: English

Notes from the fourth day of the  Session on « A World on the Move: A Challenge for the Assumption today” organised by the International Secretariat for Justice Peace and the Integrity of Creation on Thursday 8th July 2021

The Opening Prayer was presented by Sisters Myriam Collon LSA and Sally Roddy (lay LSA). On the tragedy and hope seen in lives of Migrants and Refugees in Kivu, DRC.

These families were forced to flee, empty handed, when armed groups invaded their village. Some people disappeared, others fled in the opposite direction, some were killed. The rest set up an informal camp elsewhere, with bits of tarpaulin as shelter from rain. They have little or no food except what they can forage, and no extra clothing. Mothers carry babies in their arms, the distress and agony clearly marked on their faces.  This is tragedy. Who can they turn to?

Then we glimpse joy:  families reunited. One can only imagine the relief and utter happiness of this moment and be thankful.  We are reminded that: Hope is a way of life for all of us.

Original: Inglés

Notas del cuarto día de la Sesión sobre « Un mundo en movimiento: un desafío para la Asunción hoy » organizada por el Secretariado Internacional de Justicia, Paz e Integridad de la Creación el jueves 8 de julio de 2021

En la oración de apertura, animada por la hermana Myriam Collon PSA y Sally Roddy (laica PSA), rezamos por el drama y la esperanza que viven los migrantes y refugiados en la región del Kivu, RDC. Las familias que pusieron rosto a esta tragedia se vieron obligadas a huir, con las manos vacías, cuando los grupos armados invadieron su pueblo. Algunos desaparecieron, otros huyeron en dirección contraria, algunos fueron asesinados. El resto se instaló en un campamento informal en otro lugar, con trozos de lona para protegerse de la lluvia. Allí se tiene escasa o ninguna comida, salvo la que pueden recolectar o buscar, y no tienen ropa extra para cambiarse. Las madres llevan sus bebés en brazos, con sus rostros marcados por la angustia y la agonía. En este drama, ¿a quién pueden recurrir?

Pero la historia sigue, y podemos ver la alegría de las familias reunidas. Quienes no hemos experimentado la profundidad de la angustia descrita, sólo puede imaginar el alivio y la felicidad absoluta de este momento y estar agradecido.  Se nos recuerda que la esperanza es una forma de vida para todos nosotros.

Après la prière, Sr Pilar a présenté une courte synthèse des principaux points qui ont émergé du travail de groupe de mardi et mercredi, dont les suivants : 

  • Il y a une unité dans la diversité de nos désirs de servir le Royaume.
  • Nous pouvons appliquer ce que nous avons appris par une conversion des attitudes à l’évangile et au charisme de chaque Congrégation.
  • Accepter humblement que nous pouvons faire quelque chose et générer des expériences d’accompagnement et d’intégration des migrants.
  • Les frontières ne sont pas seulement géographiques, elles sont aussi liées à des situations extrêmes là où nous sommes.
  • Nous pouvons choisir des options telles que
    • le travail inter-congrégations,
    • la formation sur l’interculturalité et les aspects juridiques qui affectent les migrants,
    • ainsi que le plaidoyer politique en faveur de la transformation de la législation sur les migrants, la création sensible de réseaux de solidarité dans la famille de l’Assomption, peut-être par le biais d’un projet commun inter-Assomption d’accompagnement des migrants,
    • la formation d’une commission avec des experts au niveau international pour travailler avec l’IJPIC,
    • créer un réseau avec des laïcs qui ont de l’expertise,
    • développer la communication à travers la page web de l’IJPIC avec un contenu motivant, attractif et réaliste,
    • être attentif aux invitations à la foi des déplacements bibliques qui nous appellent à des détachements et des renoncements et à la lumière de ceux-ci à une relecture de notre histoire personnelle, cultiver une spiritualité engagée et incarnée qui considère les migrants comme un trésor et pas seulement comme une réalité économique.

Following the Prayer Sr Pilar presented a short synthesis of the main points which had emerged from the groupwork of Tuesday and Wednesday including the following:

  • There was a unity in the diversity of our desires to serve the Kingdom.
  • We can apply what we have learnt by a conversion of attitudes to the gospel and the charism of each Congregation.
  • Humbly accept that we can do something and generate experiences of accompaniment and integration of migrants.
  • Frontiers are not only geographic but also relate to extreme situations right where we are.
  • We can choose options for example
    • Inter-congregational work,
    • formation on interculturality and the juridical aspects which affect migrants as well as political advocacy promoting transforming legislation on migrants,
    • sensitively create networks of solidarity in the Assumption family perhaps through a common inter-Assumption project to accompany migrants,
    • form a Comission with experts at the international level to work with IJPIC,
    • network with lay people who have expertise,
    • develop communication through the web page of IJPIC with motivating attractive and realistic content,
    • be attentive to the faith invitations of the Biblical displacements calling us to detachments and renunciations and in its light to rereading our personal history, cultivate a spirituality which is committed and incarnational seeing migrants as treasure and not just an economic reality.

Después de la Oración, la Hna. Pilar presentó una breve síntesis de los principales puntos que habían surgido del trabajo en grupo del martes y el miércoles, incluyendo los siguientes: 

  • Encontramos una unidad en la diversidad de nuestros deseos de servir al Reino.
  • Podemos aplicar lo aprendido mediante una conversión de actitudes desde el Evangelio y el carisma de cada Congregación.
  • Aceptar humildemente que podemos hacer algo y generar experiencias de acompañamiento e integración de migrantes.
  • Las fronteras no son sólo geográficas, sino también podemos encontrar situaciones extremas allí donde estamos.
  • Podemos emprender diferentes acciones como, por ejemplo:
    • el trabajo intercongregacional,
    • la formación sobre la interculturalidad y los aspectos jurídicos que afectan a los migrantes, así como la incidencia política promoviendo la transformación de la legislación que afecta a los migrantes
    • crear redes de solidaridad en la familia de la Asunción, tal vez a través de un proyecto común inter-Asunción para acompañar a los migrantes,
    • formar una Comisión con expertos a nivel internacional para trabajar con la IJPIC,
    • trabajar en red con los laicos que tienen experiencia,
    • desarrollar la comunicación a través de la página web de la IJPIC con contenidos motivadores, atractivos y realistas,

estar atentos a las invitaciones de fe que nos revelan los desplazamientos bíblicos, que nos llaman a desprendimientos y renuncias, y a su luz, releer nuestra historia personal, cultivar una espiritualidad comprometida y encarnada viendo a los migrantes como un tesoro y no sólo como una realidad económica.

Le Magistère du Pape François sur les migrations

Après le résumé de Sr Pilar, nous avons continué notre méthodologie de « Juger ».   La conférence d’aujourd’hui était sur ‘Le Magistère du Pape François sur la migration’ par le Père Fabio Baggio, Dicastère pour la promotion du développement humain, section Migrants et Réfugiés.  Le Dicastère a été créé par le Pape François pour promouvoir le développement humain intégral et est issu de la fusion de 4 Conseils Pontificaux.  Il répond à la nécessité de normaliser les outils de promotion du développement intégral des peuples. Les récentes catastrophes naturelles ont attiré l’attention sur la question des migrants, et il existe une section spéciale au sein du Dicastère pour les migrants, qui est sous la direction directe du Pape François.  Il est nécessaire de trouver un équilibre entre la responsabilité morale des États de protéger leurs citoyens et l’assistance aux migrants. 

  1. Faits essentiels sur la mobilité des personnes :

Migrants internationaux :

  • Une personne qui se trouve hors de l’Etat dont elle est citoyenne pendant plus d’un an, volontairement ou involontairement. Parmi les données présentées par le Père Baggio figurent les statistiques suivantes. Le nombre de migrants internationaux a fortement augmenté au cours des 20 dernières années, passant de 108 millions en 2000 à 281 millions en 2020.    52% des migrants internationaux (146 millions) vivent en Europe et en Amérique du Nord.  50 % de tous les migrants se sont déplacés à l’intérieur de leur pays.  177 millions de migrants viennent de pays à revenu moyen et seulement 37 millions de migrants viennent de pays à faible revenu.  C’est donc un mythe que de dire que ce sont les plus pauvres qui se déplacent. La migration est souvent une migration forcée.
  • Réfugiés : Une personne qui, par crainte de persécution, se trouve hors de son pays et ne souhaite pas bénéficier de la protection de son pays.  La personne est mobile mais ne veut pas rentrer chez elle. Si la reconnaissance de l’État n’existe pas, la personne demande l’asile.  Des données récentes du HCR montrent qu’en 2020, il y avait 26,3 millions de réfugiés, 4,2 millions de demandeurs d’asile et 3,6 millions de Vénézuéliens déplacés.  86 % des Vénézuéliens se trouvent dans des pays qui connaissent déjà des difficultés. 40% d’entre eux ont trouvé asile dans 5 pays.  17 400 réfugiés ont été réinstallés. 
  • Personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays : Les personnes qui restent dans leur propre pays mais sont obligées de se déplacer. Il n’existe pas de traité international garantissant leur protection.  En 2020, il y avait plus de 55 millions de personnes déplacées en raison de conflits armés.  30,7% ont été déplacés en raison de catastrophes naturelles causées par l’homme. 
  1. Les défis posés par les flux migratoires :

Ces données présentent de nombreux défis émergents, dont les suivants :

  • Il y a des défis immédiats pour l’Église et la société. Le pape François continue de dénoncer l’indifférence et le silence honteux constatés avec force à Lampedusa où il s’est rendu en 2013. Lors d’un naufrage sur la Méditerranée, 130 personnes sont mortes. Ils ont imploré de l’aide qui n’est pas arrivée. Ces réalités doivent avoir un impact sur nos valeurs et notre travail pastoral.
  • Un défi majeur est la préservation de la dignité des migrants, des arbitres, des déplacés internes, des victimes de la traite. Beaucoup d’entre eux sont utilisés comme une forme de chantage pour des gains politiques, et sont dépouillés de leur dignité é cause du manque de protections légales. Les médias concentrent leur attention sur l’Europe et ne mettent pas en avant les autres routes migratoires où la torture, les enlèvements et la mort sont fréquents.
  • Les défis moyens incluent le récit négatif sur les migrants et les réfugiés qui génère génocide et xénophobie. Les médias doivent démasquer les stéréotypes et fournir des informations correctes.  Parfois, les communautés craignent les bouleversements liés à l’arrivée des réfugiés, la perte de leur propre identité, les nouveaux niveaux de criminalité qui peuvent être impliqués. Ces craintes sont infondées mais réelles.
  • Les mouvements forcés de personnes causés par les conflits doivent être pris en compte et les personnes sans abri dans les rues sont le symptôme d’une société malade. Dans Fratelli Tutti, le Pape François souligne qu’aucun groupe n’est omnipotent pour passer outre les droits fondamentaux et la dignité des autres.  Ils sont souvent traités comme des « invités » tout au long de leur vie et ne peuvent donc pas contribuer à la vie sociale de la communauté locale.  Une analyse comparative des politiques a montré qu’il y a un manque de législation sur les migrants qui est en contradiction avec le reste de la législation.  Les questions relatives aux migrants ne peuvent être traitées uniquement comme des questions nationales. Ce sont des problèmes au niveau international.  Pour l’avenir, il est urgent d’éliminer les causes de la migration forcée telles que les guerres, la crise climatique, etc.  De plus, l’esprit de développement de la fraternité universelle est sérieusement mis en danger par la mondialisation.
  1. Des clés pour comprendre d’où viennent les défis.
  • Les études sur l’impact des migrations sur la croissance économique/sociale montrent qu’il y a une déconnexion entre les stratégies politiques, économiques et démographiques. Il manque la vision nécessaire pour faire face à la crise anthropologique et cela conduit à un cloisonnement en ce qui concerne le bien commun. Fratelli Tutti fait référence à une culture de la mise au rebut dont les flux migratoires forcés sont un exemple.  Les pauvres « ne sont pas utiles ou nécessaires ».  Les migrants peuvent alors être exclus plus facilement car le « nous/autres » conduit à l’isolement et à la mort de la fraternité. 
  • Le consumérisme effréné et l’inégalité sont totalement nuisibles à la culture et conduisent à une humanité divisée entre ceux qui ont des ressources et ceux qui n’en ont pas. On constate un retour à un nationalisme agressif où les pays « se développent seuls ».  Ce sont les symptômes d’un individualisme radical qui est un virus et qui ne peut nous sauver des maux de la planète.  Il nie l’élément relationnel de la vie humaine et constitue une menace pour toutes les institutions, qu’elles soient étatiques ou familiales. 
  • COVID 19 nous donne l’opportunité de restaurer notre humanité défigurée qui est malade depuis avant la pandémie. Le livre de Joël appelle à une « ambition inspirée par une vision de fils et de filles d’une maison commune ».

The Magisterium of Pope Francis on Migration

Following Sr Pilar’s summary, we continued our methodology of ‘Judge’.   Today’s talk was on ‘The Magisterium of Pope Francis on Migration’ by Fr Fabio Baggio, Dicastery for Promoting Human Development, Migrants and Refugee Section.  The Dicastery was set up by Pope Francis to promote integral human development and was a merger of 4 Pontifical Councils.  It addresses the need to standardize the tools for the promotion of integral development of peoples. Recent natural disasters have brought attention to the issue of migrants, and there is a special section within the Dicastery for migrants, which is under the direct guidance of Pope Francis.  There is need to find a balance between states’ moral responsibility to protect its citizens and ensuring assistance to migrants. 

  1. Essential facts on mobility of people:
  • International migrants: One who are outside the state where he/she is a citizen for more than 1 year, either voluntarily or involuntarily. Among the data presented by Fr. Baggio were the following statistics. The number of international migrants has greatly increased in the past 20 years from 108 million in 2000 to 281 million in 2020.    52% of international migrants (146 million) live in Europe and North America.  50% of all migrants have moved within their country.  177 million migrants come from middle-income countries and only 37 million migrants come from lower income countries.  So it is a myth that it is the poorest who move. Migration is often forced migration.
  • Refugees: A person who due to fear of persecution is outside his/her own country and is unwilling to avail of the protection of own country.  The person is mobile but unwilling to return home. If State recognition does not exist, the person seeks asylum.  Recent UNHCR data shows that in 2020 there were 26.3 million refugees, 4.2millon asylum seekers, and 3.6 million displaced Venezuelans.  86% of the Venezuelans are in countries which are already struggling. 40% of them found asylum in 5 countries.  17,400 refugees were resettled. 
  • Internally Displaced People: Those who remain in their own country but are forced to move. There is no international treaty guaranteeing their protection.  In 2020 there were more than 55 million displaced due to armed conflict.  7% were displaced due to natural disasters which were caused by humans. 
  1. Challenges posed by migratory flows:

This data presents many emerging challenges, among which are the following:

  • There are immediate challenges to both the Church and society. Pope Francis continues to denounce the indifference and shameful silence seen so strongly in Lampadusa where he visited in 2013. In a shipwreck on the Mediterranean 130 people died. ‘They pleaded for help which did not arrive.’ These realities need to have an impact on our values/pastoral work.
  • A major challenge is the preservation of the dignity of migrants, referees, IDPs, victims of trafficking. Many are used as a form of blackmail for political gain and are stripped of their dignity with the lack of legal protections. The media focuses attention on Europe and does not highlight other migratory routes where torture, kidnapping and death is frequent.
  • Medium challenges include the negative narrative about migrants and refugees which generates genocide and xenophobia. The media must unmask stereotypes and provide correct information.  Sometimes communities fear the upheaval with the arrival of refugees, the los of their own identity, new levels of criminality which may be involved. Fear is unfounded but real.
  • Forced movements of people caused by conflicts have to be addressed and people homeless on the streets are a symptom of a sick society. In Fratelli Tutti Pope Francis points out that no group is omnipotent to override the basic rights and dignity of others.  They are often treated as ‘guests’ throughout their lives and therefore cannot contribute to social life of the local community.  A comparative analysis of policies has shown that there is a lack of legislation on migrants which is inconsistency with the rest of legislation.  Migrant issues cannot be treated only as national issues. They are issues at an international level.  For the future it is urgent to eliminate the causes of enforced migration such as wars, the climate crisis etc.  Also the spirit of development of universal brotherhood is being put seriously at risk due to globalization.
  1. Keys for understanding where the challenges come from.
  • Studies on the impact of migration on economic/social growth show that there is a disconnection between political, economic and demographic policies. There is a lack of vision which is needed to deal with the anthropological crisis and this leads to a compartmentalization regarding the common good. Fratelli Tutti refers to a culture of discarding an example of which are the forced migratory flows.  The poor ‘are not useful or needed’.  Migrants can then be excluded more easily as ‘others/’us leads to isolation and the death of fraternity. 
  • Unbridled consumerism and inequity is totally damaging to culture and leads to a divided humanity between the few who have resources and the many who don’t. There is a return to an aggressive nationalism where countries ‘grow alone’.  These are symptoms of radical individualism which is a virus and which can’t save us from global ills.  It denies the relational element of human life and is a threat to all institutions both state and family.
  • COVID 19 gives us an opportunity to restore our disfigured humanity which has been sick since before the pandemic.  The Book of Joel calls for ‘ambition inspired by a vision of sons and daughters of a common home.’

El Magisterio del papa Francisco sobre la migración

Tras el resumen de la Hna. Pilar, continuamos trabajando el segundo punto de nuestra metodología: ‘Juzgar’.  

La charla de hoy fue “El Magisterio del papa Francisco sobre la migración”, desarrollada por el padre Fabio Baggio C.S., subsecretario Dicasterio para el Servicio del Desarrollo Humano Integral, Sección de Migrantes y Refugiados. Este Dicasterio fue creado por el Papa Francisco para promover el desarrollo humano integral, y surge de la fusión de 4 Consejos Pontificios.  Aborda la necesidad de normalizar los instrumentos para la promoción del desarrollo integral de los pueblos. Las recientes catástrofes naturales han llamado la atención sobre la cuestión de los migrantes, y existe una sección especial dentro del Dicasterio para los migrantes, que está bajo la dirección directa del Papa Francisco.  Es necesario encontrar un equilibrio entre la responsabilidad moral de los Estados de proteger a sus ciudadanos y garantizar la asistencia a los migrantes. 

  1. Datos esenciales sobre la movilidad de las personas:
  • Migrantes internacionales: Aquel que se encuentra fuera del Estado del que es ciudadano durante más de 1 año, ya sea voluntaria o involuntariamente. Entre los datos presentados por el padre Baggio se encuentran las siguientes estadísticas. El número de migrantes internacionales ha aumentado mucho en los últimos 20 años, pasando de 108 millones en 2000 a 281 millones en 2020. El 52% de los migrantes internacionales (146 millones) viven en Europa y América del Norte.  El 50% de los migrantes se han desplazado dentro de su país.  177 millones de migrantes provienen de países de renta media y sólo 37 millones de migrantes provienen de países de renta baja.  Por tanto, es un mito que sean los más pobres los que se desplazan. La migración es a menudo una migración forzada.
  • Refugiados: Persona que, por temor a ser perseguida, se encuentra fuera de su país y no está dispuesta a acogerse a la protección de su propio país. La persona se desplaza, pero no está dispuesta a regresar a su país. Si no existe el reconocimiento estatal, la persona solicita asilo.  Datos recientes del ACNUR muestran que en 2020 había 26,3 millones de refugiados, 4,2 millones de solicitantes de asilo y 3,6 millones de venezolanos desplazados.  El 86% de los venezolanos se encuentra en países que también tienen problemas. El 40% de ellos encontró asilo en 5 países.  400 refugiados fueron reasentados. 
  • Desplazados internos: Aquellos que permanecen en su propio país, pero se ven obligados a desplazarse. No existe ningún tratado internacional que garantice su protección.  En 2020 había más de 55 millones de desplazados por conflictos armados.  El 30,7% fueron desplazados por catástrofes naturales que fueron causadas por el ser humano. 
  1. Desafíos que plantean los flujos migratorios. Estos datos presentan muchos desafíos emergentes, entre los que se encuentran los siguientes:
  • Existen retos inmediatos tanto para la Iglesia como para la sociedad. El Papa Francisco sigue denunciando la indiferencia y el silencio vergonzoso que se vio con tanta fuerza en Lampadusa, que visitó en 2013. En un naufragio en el Mediterráneo murieron 130 personas, tras haber “suplicado una ayuda que no llegó”. Estas realidades tienen que repercutir en nuestra misión pastoral y de educación en valores.
  • Un reto importante es la preservación de la dignidad de los migrantes, refugiados, desplazados internos, víctimas de la trata. Muchos son utilizados como una forma de chantaje para obtener beneficios políticos, y son despojados de su dignidad con la falta de protección legal. Los medios de comunicación centran la atención en Europa y no destacan otras rutas migratorias donde la tortura, el secuestro y la muerte son frecuentes.
  • Los desafíos mediáticos incluyen la narrativa negativa sobre los migrantes y refugiados que genera genocidio y xenofobia. Los medios de comunicación deben desenmascarar los estereotipos y proporcionar información correcta.  A veces, las comunidades temen la agitación que supone la llegada de los refugiados, la pérdida de su propia identidad y los nuevos niveles de criminalidad que puede conllevar. El miedo es infundado pero real.
  • Los movimientos forzados de personas causados por los conflictos tienen que ser abordados y las personas sin hogar en las calles son un síntoma de una sociedad enferma. En Fratelli Tutti el Papa Francisco señala que ningún grupo debería tener todo el poder para anular los derechos básicos y la dignidad de los demás.  Los migrantes y refugiados, a menudo son tratados como « huéspedes » durante toda su vida y, por tanto, no pueden contribuir a la vida social de la comunidad local.  Un análisis comparativo de las políticas ha demostrado que existe una falta de legislación sobre los inmigrantes, lo que supone una incoherencia con el resto de la legislación.  Las cuestiones relativas a los migrantes no pueden tratarse únicamente como cuestiones nacionales, pues son cuestiones internacionales.  Para el futuro es urgente eliminar las causas de la migración forzosa como las guerras, la crisis climática, etc.  El espíritu de desarrollo de la fraternidad universal se está poniendo en serio riesgo debido a la globalización.
  1. Claves para entender de dónde vienen los retos.
  • Los estudios sobre el impacto de la migración en el crecimiento económico/social muestran que existe una desconexión entre las políticas y las políticas económicas y demográficas. Hay una falta de visión necesaria para afrontar la crisis antropológica y esto lleva a una compartimentación respecto al bien común. Fratelli Tutti se refiere a una cultura del descarte, de la que son ejemplo los flujos migratorios forzados.  Los pobres « no son útiles ni necesarios ».  Los migrantes pueden entonces ser excluidos más fácilmente como “otros”, lo que nos conduce al aislamiento y a la muerte de la fraternidad. 
  • El consumismo desenfrenado y la desigualdad son totalmente perjudiciales para la cultura y conducen a una humanidad dividida entre los pocos que tienen recursos y los muchos que no los tienen. Se vuelve a un nacionalismo agresivo en el que los países « crecen solos ».  Son síntomas de un individualismo radical que es un virus, y no puede salvarnos de los males globales.  Niega el elemento relacional de la vida humana y es una amenaza para todas las instituciones, tanto estatales como familiares. 
  • COVID 19 nos da la oportunidad de restaurar nuestra humanidad desfigurada que ha estado enferma desde antes de la pandemia. El Libro de Joel llama a « la ambición inspirada en una visión de hijos e hijas de un hogar común ».

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