Dans nos différents pays de mission, nous sommes témoins des cris de détresse des personnes en souffrance physique, morale et spirituelle ; des migrations politiques, économiques, climatiques, contraintes, etc.
En nous référant au message du Pape François pour la journée mondiale des migrants et des réfugiés :
« C’est pourquoi la rencontre avec le migrant, comme avec tout frère et sœur dans le besoin, « est aussi une rencontre avec le Christ. Il nous l’a dit lui-même. C’est Lui qui frappe à notre porte, affamé, assoiffé, étranger, nu, malade, emprisonné, demandant qu’on le rencontre et qu’on l’assiste » (dimanche 29 septembre 2024).
Ce message résonne en moi et à nous tous comme une invitation de faire un déplacement intérieur, être des hommes et des femmes sensibles aux souffrances et aux besoins de nos frères et sœurs qui nous entourent dans nos communautés, nos paroisses, même sur la route pour panser les blessures comme le bon samaritain.
Comme religieux et religieuses, à mon humble avis, c’est le moment de multiplier nos efforts spirituels et nos engagements apostoliques auprès des plus démunis en développant davantage les attitudes d’écoute et de compassion. Les exemples concrets sont multiples et variés selon les réalités et le contexte de chaque pays où nous sommes.
Se rendre disponible pour visiter les personnes en situation de vulnérabilité autours de nous (personnes âgées dans nos paroisses vivant seules qui ont besoin de la parole de Dieu, recevoir le Corps du Christ ou le sacrement de réconciliation ; offrir un café ou un repas chaud à un groupe des migrants et s’intéresser à eux.
Il y a des personnes qui ont besoin d’un regard de compassion, d’une salutation et d’un sourire. « Un sourire ne coûte rien mais produit beaucoup d’effet, il enrichi celui qui le reçoit sans appauvrir celui qui le donne, il ne dure qu’un instant, mais son souvenir est parfois éternel », citation de Raoul Follereau écrivain français.
J’étais émerveillée le jour de l’ouverture officielle des jeux olympiques à Paris, de voir le groupe des réfugiés qui ont défilé comme les autres : signe d’espérance, c’est la joie d’être reconnu comme être humain qui a droit au respect et à la dignité.
Dans nos œuvres éducatives et médicales, approfondir davantage cet esprit d’accueil, de solidarité et de partage avec des enfants pauvres ou les malades dépourvus des moyens financiers pour les soins médicaux.
Que le Seigneur continue à ouvrir nos cœurs et nos yeux pour rester sensibles aux besoins de nos frères et sœurs en humanité en vue d’être de bons samaritains pour sauver la vie et donner la joie aux petits.
J’ai la conviction que le travail en réseau pour défendre les droits de l’homme, la sensibilisation de nos collaborateurs dans nos œuvres, lieux de service et d’autres personnes de bonne volonté pour cibler les problèmes et chercher ensemble les solutions aboutit souvent à des résultats positifs. Ayons la foi et gardons confiance au Seigneur qui vient toujours au secours de son peuple.
Sœur Théodosie KITWANA MINEENE, Oblate de l’Assomption.