Au Bateau « Je sers » sur les eaux la Seine !

De quoi l’homme d’aujourd’hui a-t-il encore besoin ?

Bien caractérisée par le développement technologique, fierté de ce siècle, la société d’aujourd’hui reste confrontée à une grave crise qui la déchire : le vague de la migration et des réfugiés qui traversent différentes frontières à la recherche d’une vie digne.  

Lorsque le terrorisme prend du terrain au Sahel, lorsqu’ à Biélorussie ce sont des contestations contre le pouvoir, lorsqu’à Paris les gilets jaunes dominent les médiats, lorsqu’aux Etats Unis c’est « Black life matters » commande la politique, au Bateau « Je sers » on ouvre les portes pour les victimes de ces différentes injustices mondiales. C’est chaque jour que nous sommes face à face aux victimes de l’économie, ou encore de la culture intolérable et des pouvoirs dictatoriaux à travers les continents.

Devant la mondialisation de l’égoïsme et de la politique sans partage qui maltraitent et tuent les pauvres, la communauté assomptionniste au bateau « Je sers », soutenue par l’association de la Pierre Blanche s’aventure à ouvrir les portes aux différents réfugiés et migrants victimes de la gestion injuste des biens reconnus pour tous. En effet l’aujourd’hui s’intéresse bien plus à l’avoir qu’à l’être, à ceux qui possèdent qu’à ceux qui existent. Triste réalité !

Que faisons-nous alors au bateau ?

Au nom de l’Evangile, nos portes restent ouvertes pour un accueil inconditionnel de tous ces migrants et réfugiés qui se présentent chez nous. Ils ont faim d’être écouter. Ils ont soif d’être reconsidérer. Voyant en eux la « chair du Christ » comme le dit le pape François, les frères se donnent comme priorité de dire à nos hôtes : bienvenus. Avec patience et amour, on se met à l’écoute. A ceux qui ont faim, nous offrons un morceau de pain et une tasse de thé. A ceux qui demandent hébergement on répond en mesure du possible. Ici au moins, l’accueilli retrouve l’amitié universelle et sa dignité intrinsèque comme personne humaine. Devenu carrefour de l’internationalité, de l’interculturalité et de la liberté religieuse, l’Assomption au bateau « Je sers » participe à l’annonce de l’Evangile en ouvrant les cœurs et les esprits à la fraternité humaine au-delà des races, des cultures, des langues et des religions (les tibétains bouddhistes dominent les chrétiens et les musulmans en nombre). Que c’est beau de voir cette cohabitation fraternelle, tournée vers un avenir meilleur ! Il faut du temps et en être convaincu.

Au bateau on voit tout, et on vit tout. Il y a également le « va et viens » des sans papier qui nous arrivent fatigués et désespérés. Heureusement que notre association s’en occupe bien parfaitement pour la régularisation. Ayant trouvé intégration dans la société française, plusieurs sont repartis du bateau avec un sourire splendide. Dignité humaine retrouvée, les personnes deviennent plus utiles à la société. Elles offrent leur savoir-faire et leur savoir être par l’éducation morale reçues au bateau.

Mon dernier mot est de dire merci à tous ceux qui nous aident à rester fidèles à cette mission noble et exigeante, merci à ceux qui croient à la valeur inestimable de tout homme et de chaque personne.

Protais,a.a

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