Mémoire de nos soeurs tuées au Rwanda le 26 avril 1994

Propositions pour la célébration

  1. Hymnes :

Souviens toi de Jésus-Christ

Il est grand, celui donne la vie [PTP p. 1394 ou A 229-1]

Dans la faiblesse de Dieu – (Pls M)

O vous qui donnez tout – (Pls M)

  • Psaume 2(proposition pour une fête de martyrs par soeur Danielle Romet r.a.)

fait suite au Ps. 1 : le chemin du juste – les méchants se perdent…mais interrogation récurrente : pourquoi prospèrent le mal et les méchants ?

. Lu d’abord à deux voix : le verset (à gauche) ; quelques éléments de méditation (à droite) – sans précipitation

. Puis : toute la communauté relit sans interruption la totalité du psaume 2.

1.Pourquoi ce tumulte des nations…« Pourquoi ? » – Etonnement !  agitations – excitations dans tous les sens ! insensé – « les nations » = le monde sauf Israël…
Ce vain murmure des peuples ?Murmure : des sons – il en sort du vide – les « peuples » ou les « patries » (trad. Chouraqui)- constructions humaines
2. Les rois de la terre se dressent, les grands se liguent entre eux contre le SEIGNEUR et son messie :Ils font bloc – ils conspirent (souffle en secret) pour des projets humains
3. « Faisons sauter nos chaines, rejetons ces entraves » !Brisons les liens – lesquels ? les liens de la discipline – les liens de l’alliance… 
4. Celui qui règne dans les cieux s’en amuse, le SEIGNEUR les tourne en dérision Il rit-dans les cieux celui qui voit tout en bas
5. puis il leur parle avec fureur et sa colère les épouvante :Le souffle de Dieu répond à la « conspiration » – un souffle à force infinie… pourquoi « colère » ? Parce que ses créatures vont dans le mur
6. « moi, j’ai sacré mon roi sur Sion, ma sainte montagne »Quoiqu’il en soit, voici le projet qui tient
7. Je proclame le décret du Seigneur !  Il m’a dit : « Tu es mon fils ; moi aujourd’hui je t’ai engendré.Un fils – il y a donc un père – une filiation peu habituelle
8. demande, et je te donne en héritage les nations, pour domaine la terre tout entièreJe suis prêt à te donner. Disproportion entre « toute la terre en héritage » et le roi de la colline de Sion
9. Tu les détruiras de ton sceptre de fer, tu les briseras comme un vase de potierIl va falloir s’y atteler, bousculer le bloc de départ ! le projet divin s’accomplira !
10. maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous, juges de la terreIl est vraiment temps – mettez toute votre intelligence à comprendre (vous qui êtes rois), laissez-vous réformer (vous qui êtes juges)
11. servez les SEIGNEUR avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant.Crainte révérencieuse – et invitation aussi à se réjouir, voire « exulter dans le tremblement » (trad. Chouraqui)
12. qu’il s’irrite et vous êtes perdus : soudain sa colère éclatera.« embrassez la pureté, la transparence » (trad. Chouraqui) – prenez le chemin du fils – sinon vous pouvez perdre le chemin (retour au ps. 1)
Heureux qui trouve en lui son refuge !En marche, tous ceux qui s’abritent en lui !
  • Clip Vidéo : très beau témoignage à visionner en entier ou en partie

http://emmanuel.info/actualites/jentrerai-ciel-dansant/

https://www.youtube.com/watch?v=NEemPkb-Qr0:

Le parcours exemplaire, lumineux et tragique d’un couple de Rwandais, Daphrose et Cyprien Rugamba, est présenté dans un documentaire inédit, coproduit par Saje et KTO. KTOmag nous a permis de reproduire ici l’interview d’Hubert de Torcy, directeur de Saje et producteur

  • Poème composé par soeur Paul de la Croix, r.a., à prendre en entier ou en partie, en intercallant un refrain :« il n’est pas de plus grand amour… »

Si je t’oublie BIRAMBO,

“Que ma langue s’attache à mon palais” (Ps.136,5-6)

Quand dans les dernières dates de Novembre 1954

tu ouvrais tes portes, tout le peuple de Nyantango t’applaudissait,

et toutes ses femmes t’apportaient des présents.

En ton honneur, toutes sortes d’acclamations resplendissaient.

Dès lors, beaucoup de jeunes, de pauvres

et d’orphelins ont pris chemin vers toi.

Des maisons ont été construites, des œuvres se sont multipliées.

Durant 40 ans, des générations et des générations

de femmes savantes ont passé dans tes mains.

Au moment du grand progrès du pays,

tu as inventé avec lui la marche de la promotion

 de la femme Rwandaise.

Ainsi, plusieurs techniques ont été développées :

École ménagère, Ouvroir et autres Ateliers pour jeunes filles

et femmes ainsi que de petites coopératives, etc.

Pendant ces dernières années 1960-1994, tu as maintenu Isimbi

pour valoriser les métiers à des jeunes filles non scolarisées.

Tu as fondé l’école des Animateurs de la jeunesse,

le C.N. et le Centre de Santé.

Oh ! Birambo, aussi lorsque les jours

les plus obscurs ont frappé à toutes les portes

du même pays de jadis (1994 en Avril),

les tiennes ont été aussi grandement ouvertes.

Les petits et les grands se sont avancés pour trouver refuge en ton sein. Les pauvres

et les riches se sont mis ensemble.

Oh ! Communauté de Birambo !

Tes onze sœurs ont vécu dans cette mêlée.

Cependant, ces hommes qui en voulaient à leur vie les ont mises

 à part, soit disant pour les sauver d’une catastrophe.

Mais, loin du regard n’est pas loin du cœur,

ta communauté a partagé le même sort

que tous ces milliers de personnes

qui ne voulaient que la survie à l’abri de tes murs Birambo.

Tu as bien voulu les couvrir de tes ailes,

mais les circonstances ne te l’ont pas permis.

Ces ailes ont été arrachées,

cela se voit à travers le délabrement de tes plafonds,

les cassures de tes fenêtres et les fissures de tes murs.

Très chère petite grand-mère Assomption de Birambo,

tu as bien connu la folie du message

dans cette faiblesse humaine de ton pays (1 Cor. 1,17).

Pour cette foule immense qui repose dans tes alentours,

sois remerciée, car tu as présenté ta face,

et elle a été flagellée.

Enfin tu as vécu avec ces troupes comme Jésus ton maître

au dur moment du couronnement d’épines (Mt 27, 27-31).

Oui, Birambo, ton chef ne t’as pas envoyé multiplier des œuvres

seulement, ni baptiser, mais surtout annoncer l’Évangile

jusqu’à la folie de sa croix. Cette folie que découvrent ceux

qui reconnaissent la puissance de Dieu

là où le monde ne perce pas.

N’aie pas peur Birambo,

ton architecte est vivant aujourd’hui comme hier.

Tes trois jours viendront et les murs de ta communauté

et de ton école seront reconstruits.

Celle qui a inventé le langage du secours à Cana,

reste toujours à tes côtés.

Celui qui l’a aussi gardé et a défendu le Fils de l’Homme

des secousses des puissants du monde,

ne serait-il pas aussi ton Chef ?

Et tes fondatrices, tes cinq sœurs, tes amis qui t’ont vu saccagée

ne t’encourageront-ils pas du haut du ciel?

Birambo, n’aie pas peur tu te relèveras.

Tu es l’âme qui s’élève, tu élèveras bientôt le monde.

Courage, chère petite grand-Mère Assomptiade Rwandaise.

tu seras toujours sa fille aînée

et modèle de la fidélité au Christ ton époux.

Sœur Paul de la Croix (publié en « Partage Auteuil » no. 68)

Ou lecture du témoignage de soeur Bernadette Emmanuel (« Partage Auteuil » no. 65 page 22)

  • Prières d’intercession

Prière pour la Paix

(Initiative « Religieux allemands pour la Paix »)

Dieu, Tu es le Dieu de la Vie, et tu veux que nous ayons la vie en abondance dans ta création.

Nous venons à toi, plein de peur, embarrassés et impuissants face à la violence autour de nous et en nous.

Convertis nos cœurs pour que nous soyons des hommes qui portent ta paix en monde.

Bénis, avec ton Esprit d’imagination créative et de patience, tous ceux qui marchent avec nous sur le chemin, vers ton royaume de Paix.

Envoie ton Esprit dans les cœurs de ceux qui sont pris dans la toile de la violence – en tant qu’auteurs ou victimes – et ne nous laisses jamais abandonner la recherche de dialogue avec eux.

Tu es notre Père et tu nous as montré en notre Frère Jésus Christ, comment nous pouvons vaincre la violence et instaurer la paix.

Si tu veux la paix….

(Grand Rabbin René-Samuel SIRAT)

Si tu veux la paix, prepare…

… Surtout, ne prépare pas la guerre.

Bien au contraire, si tu veux la paix, prépare d´abord la fraternité.

Mais aussi, si tu veux la paix, prépare l´enseignement de l´amour du prochain.

Car, en effet, si tu veux la paix, donne la priorité des priorités à l´éducation.

Mais n´oublie pas : si tu veux la paix, prépare la justice et respecte la dignité de l´adversaire.

Mais aussi, si tu veux la paix, purifie les mémoires.

Si tu veux la paix, prépare la vérité.

Surtout, si tu veux la paix, prépare la solidarité.

Enfin, si tu veux la paix, prépare la miséricorde.

Alors, si tu prépares tout cela, la paix te sera donnée par surcroît.

Refrain de Taizé  » Fiez-vous en Lui, ne craignez pas « 

Il faut arriver à se désarmer

(Patriarche Athénagoras)

Il faut mener la guerre la plus dure contre soi-même.

Il faut arriver à se désarmer.

J’ai mené cette guerre pendant des années, elle a été terrible.

Mais je suis désarmé.

Je n’ai plus peur de rien, car l’amour chasse la peur.

Je suis désarmé de la volonté d’avoir raison,

de me justifier en disqualifiant les autres.

Je ne suis plus sur mes gardes, jalousement crispé sur mes richesses.

J’accueille et je partage.

Je ne tiens pas particulièrement à mes idées, à mes projets.

Si l’on m’en présente de meilleurs,

ou plutôt non, pas meilleurs, mais bons, j’accepte sans regrets.

J’ai renoncé au comparatif.

Ce qui est bon, vrai, réel, est toujours pour moi le meilleur.

C’est pourquoi je n’ai plus peur. Quand on n’a plus rien, on n’a plus peur.

Si l’on se désarme, si l’on se dépossède,

si l’on s’ouvre au Dieu-Homme qui fait toutes choses nouvelles,

alors, Lui, efface le mauvais passé

et nous rend un temps neuf où tout est possible.

Partage

Editorial

Plus d'articles :

Envoyez-nous un message