Culture de la paix (1)

Culture de la paix

On parle beaucoup aujourd’hui de la paix, de la non-violence mais notre monde reste toujours un lieu de conflits résolus par la violence et la force. Pourquoi choisissons-nous souvent la violence pour résoudre les différends ?  En commençant par les petites querelles familiales jusqu’aux guerres entre les États, ou les guerres à l’intérieur de l’État, il semble plus facile de laisser se déchaîner la violence qui habite les cœurs. Mais est-ce aussi facile? Lorsque nous nous engageons dans une guerre de tout type, entre personnes, familles, clans, États nous produisons toujours des dégâts à l’intérieur de nous et à l’extérieur. C’est justement de ces pertes provoquées par les conflits sanglants du XXème siècle que le monde s’est convaincu de la nécessité de la poursuite de la paix. Et chacun de nous de sa propre expérience peut en être convaincu.

Les Nations Unies ont défini la culture de la paix comme, un ensemble de valeurs, de comportements et de modes de vie qui rejettent la violence et préviennent les conflits en s’attaquant à leurs racines, par le dialogue et la négociation entre les individus, les groupes et les Etats.

C’est normal qu’il y ait des intérêts opposés, des opinions contradictoires mais tout cela ne doit pas conduire à déclencher une guerre. On peut l’éviter avec un peu de sagesse, de tact, de bonne volonté. Mais pour agir de manière convenable nous devons acquérir tout d’abord certaines attitudes intérieures, certaines modalités d’agir, certaines tactiques de paix. « Les guerres prenant naissance dans l’esprit des hommes, c’est dans l’esprit des hommes que doivent être élevées les défenses de la paix » (Acte constitutif de l’UNESCO).

Toujours les documents des Nations Unies précisent que pour promouvoir [la paix], il faut intervenir dans l’éducation, défendre un développement durable, le respect des droits de l’homme, l’égalité entre hommes et femmes, favoriser la participation démocratique, la tolérance et la solidarité, la libre circulation des connaissances et agir en faveur de la paix internationale.

La paix, même dans les communautés religieuses, n’est pas une donnée garantie et stable. Elle nécessite efforts, vigilance, bonne volonté et même certaines connaissances. La médiation, les formes d’apprentissage de règlement non-violent des conflits, le travail sur les préjugés et les présupposés sont souvent négligés, dans l’éducation des personnes.  Souvent la compétition se fait voir entre les membres d’une même communauté au détriment de la coopération.

« Si nous voulons trouver la paix intérieure, il est important d’avoir un regard positif sur ceux qui nous entourent. Il est nécessaire de ne pas critiquer continuellement ceux que nous côtoyons, de ne pas avoir de paroles désagréables. C’est une véritable manière de vivre, un art à pratiquer au quotidien. » (Extrait du livre Talitha Koum, Eveille la source qui est en toi de Patrice Gourrier et Jérôme Desbouchages.)

La paix signifie beaucoup plus que l’absence de la guerre. Elle suppose l’acceptation humble des différences de tout type : de langue, de religion, de culture, etc. De cette capacité d’accepter dépend la coexistence pacifique des hommes.

La culture de la paix suppose de chercher à comprendre qu’est-ce qui fait que l’autre est conduit par une certaine mentalité, certaines idées et convictions. Comprendre le pourquoi de son agir peut conduire à une attitude de compréhension, de tolérance, peut conduire à trouver des compromis favorable à tout le monde. Mais pour cela, il est nécessaire une solide disposition au dialogue, un effort collectif visant une coexistence harmonieuse et le développement de la conviction que la paix et la stabilité sont les vraies forces qui maintiennent une communauté.

Nos communautés sont de plus en plus interculturelles et intergénérationnelles. Cette diversité peut conduire souvent les personnes à avoir du mal à assumer toutes les différences. Développer la conscience que la variété n’est pas une limite mais, qu’avec un peu d’effort d’inculturation, peut constituer un vrai vecteur d’enrichissement, pourrait  favoriser l’engagement de chaque personne dans le maintien d’une disposition favorable à l’harmonie.

Malheureusement, la violence se propage rapidement et de manière persistante, nous en sommes tous conscients, tandis que la paix est lente à établir une fois qu’elle a été perturbée. C’est pourquoi il faut éviter de diffuser la rumeur, la désinformation, le discours qui dénigre si nous voulons créer une atmosphère agréable dans la communauté.

En conclusion, pour qu’il y ait du bien être dans les communautés, tous les membres doivent s’impliquer dans le maintien de l’harmonie, de la paix, en favorisant le dialogue, la compréhension, la bienveillance.

                                                                                                              Sœur Elisabeta Balint OA

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