Migrants, Déplacés jusqu'où

Migrants, Déplacés jusqu’où ?

Et si nous choisissions aujourd’hui de penser plus aux déplacés de tous les coins du monde ! Ont-ils choisi de se déplacer ces gens qui fuient les bombes qui se déversent dans leur région ? Ils n’ont même pas de moyens d’aller plus loin que la région voisine et là aussi ils vivent des terreurs et des terribles moments d’angoisses car ils affrontent les mêmes attaques !

Si tu rencontrais les enfants orphelins des massacres recueillis par Desanges Maliro dans l’orphelinat « Tukinge Yatima » à Kasindi, cité frontalière avec L’Uganda, tu ne fermerais pas ton cœur devant la misère de tous ces déplacés de la région Est de la RDC, comme devant ceux de tout autre coin du monde. Ce sont nos frères et nos sœurs en détresse.

Et ces rescapés des effondrements de terre, de séisme en Turquie, qui sont encore dépourvus de leurs maisons et, bien que logés par l’Etat sous des tentes ou des containers, ils n’aspirent qu’à retrouver leur « chez soi » ! Et alors les déplacés des inondations, de la famine, des incendies en Californie, en Grèce ou ailleurs ? Que pouvons-nous faire pour eux ?

Le Pape François, dans son Message pour la 109ème Journée mondiale des Migrants et Réfugiés, qui sera cette année le 24 septembre, nous livre ceci dans son message intitulé « Libre de choisir d’émigrer ou de rester » : « Les persécutions, les guerres, les phénomènes climatiques et la misère sont parmi les causes les plus visibles des migrations forcées contemporaines. Pour éliminer ces causes et mettre fin à ces migrations forcées, nous avons besoin de l’engagement commun de tous, chacun selon ses responsabilités. Un engagement qui commence par le fait de se demander ce que nous pouvons faire mais aussi ce que nous devons cesser de faire »

Et il va plus loin en disant :  » Nous devons nous efforcer de mettre fin à la course aux armements, au colonialisme économique, au pillage des ressources des autres, à la dévastation de notre maison commune ». Dans quelle oreille et dans quel cœur tombe ce message du Pape ? Restera-t-il lettre morte faute d’attention ou par désintéressement de certains qui se sentiraient visés ?  Il est vrai qu’il faut un sacré courage pour se convertir lorsqu’on est déjà habitué à utiliser les armes, à les vendre pour enrichir son pays ; tout comme à abattre des forêts pour subvenir à nos besoins actuels sans souci du lendemain.

Pourtant le Pape François ne se fatigue pas à le rappeler.  Il l’a souligné encore lors de son quarante-deuxième voyage international au cours de la trente-septième Journée Mondiale de la Jeunesse à Lisbonne au Portugal (Août 2023). D’ailleurs s’il projette de venir à Marseille le 23 septembre prochain c’est dans le cadre des Rencontres méditerranéennes qui s’y tiendront du 11 au 25 septembre entre évêques et jeunes du pourtour méditerranéen. N’a-t-il pas proclamé dimanche 6 août que la Méditerranée était un cimetière pour tant de migrants qui tentent de s’embarquer pour l’Europe ? (La Croix 8 août 2023)

Un européen qui émigre en Asie puisqu’il y trouve un terrain favorable pour son commerce, de même un africain qui émigre en Europe ou en Amérique car là un emploi bien rémunéré lui est promis, ils sont libres de choisir d’émigrer ou de rester dans leur pays d’origine.  Il n’en est pas de même pour les déplacés forcés. Mais lorsque nous prions pour tous ceux qui sont loin de leur pays en demandant au Seigneur de leur accorder une terre et des amis, les grâces se déversent sur tous.

Hommes et femmes de bonne volonté, œuvrons pour que chacun soit accueilli, protégé, promu et intégré dans son pays ou ailleurs qu’il l’ait choisi ou non. Méditons le message du Pape François.

   Sr Mathilde oa

Partager cet article