Sœur nature,
Je pleure quand je vois le mal qui t’est fait par tes frères et sœurs humains,
Ton sol craquelé par la sécheresse,
Tes arbres d’été aux feuilles déjà mortes,
Ta forêt si vivante transformée en usine à bois.
Je voudrais te soigner comme tu me soignes quand je me baigne dans tes frais cours d’eau et que je me repose à l’ombre des grands arbres.
Nous pillons tes ressources tels des ogres insatiables pour apaiser notre inquiétude,
Mais la beauté grandiose et délicate dont Dieu t’a parée rassasie bien mieux notre soif de vraie vie !
Sœur nature, enseigne-nous, toi le livre que Dieu a écrit pour nous :
Apprends-nous la patience de l’arbre qui voit tant d’années passer,
La vivacité tranquille du cours d’eau qui est ailleurs et ici à la fois,
La mesure du prédateur qui cesse de chasser lorsqu’il est repu,
La confiance du printemps qui fait jaillir la vie en dehors de l’hiver.
Perrine